La santé, un combat actuel ! Pas touche à l’hosto !

 

L’alternative de gauche fonde son action sur l’émergence d’une prise de décision collective, par les habitants eux-mêmes. Nous sommes contre l’idée que des « professionnels » de la politique décident de tout. Mais la démocratie directe suppose un apprentissage du « penser ensemble », du « décider ensemble » et du « faire ensemble ». Nos mesures sont donc des orientations soumises au débat, et non des « promesses » électorales.

 

La santé est un droit… et doit le rester !

 

Hôpital de Millau : non au massacre !


A Millau, l’hôpital a perdu des lits en médecine il y a deux ans, et ce sont les lits en chirurgie qui sont maintenant menacés, plus une trentaine d’emplois… C’est un scandale qui méprise la population et aggrave les conditions de travail des salarié-e-s : la perte de sept jours de RTT menace la capacité des soignants à assurer un accompagnement de qualité. Comme si un personnel stressé soignait mieux…


La municipalité laisse croire que tout va bien à l’hôpital, mais c’est faux. Mobilisons-nous pour défendre l’hôpital et faire changer les politiques menées.

 

Mais pour beaucoup d’entre nous, cela fait longtemps que certains soins sont « remis à plus tard » pour des raisons financières. Ce phénomène est connu pour les soins dentaires et pour l’achat de lunettes, mais à Millau, il faut ajouter la difficulté d’obtenir un rendez-vous chez un ophtalmologue ou un gynécologue. Et si l’on est un nouveau patient, c’est même presque impossible. La santé est un enjeu pour chaque personne. Mais la politique menée par les différents gouvernements depuis longtemps consiste à démanteler notre Sécurité sociale, petit-à-petit, au nom du prétendu « trou de la Sécu » qu’ils ont créé et qu’ils entretiennent artificiellement. Il sert à justifier selon leur logique comptable de rentabilité tous les reculs, les déremboursements, les franchises, etc. Les capitalistes s’attaquent frontalement à la Sécurité sociale pour récupérer les milliards d’euros gérés hors des marchés financiers ! Le développement des assurances privées reste leur objectif, et nombre de « complémentaires », ne sont que des « mutuelles » que sur le papier.

 

La population de la France vieillit, et c’est encore plus vrai à Millau où vivent peu de jeunes, et où l’âge moyen de la population est particulièrement élevé. Parallèlement, le service public de santé déserte zones rurales et quartiers populaires, sous les coups des « restructurations » et des impératifs libéraux de gestion… qui n’intègrent pas nos besoins dans leurs équations.

 

Dans les établissements qui restent, comme à l’hôpital de Millau, le Privé pénètre peu à peu la structure, et le personnel est de plus en plus précarisé et pressuré. La question se pose désormais ouvertement dans nombre d’hôpitaux : doit-on garder les services non rentables ? Doit-on encore soigner les maladies qui ne rapportent pas assez financièrement ? Doit-on laisser au Privé les opérations rentables, et ne garder dans le Public que ce que le Privé ne voudra pas ? L’avenir est en question pour les revenus modestes : la médecine à deux vitesses existe déjà. Mais ce qui est jeu pour demain, c’est l’accès pur et simple à des soins de qualité pour celles et ceux qui n’auront pas de complémentaires privées…

 

Nous militons pour un accès égalitaire aux soins et refusons tout principe de « franchise » médicale, qui pénalise les plus pauvres et les malades.

 

A l’hôpital, nos camarades participent activement à la mise en place d’un mouvement de résistance contre les attaques en cours. Nous, usagers actuels et potentiels de l’hôpital, préparons-nous à les soutenir concrètement, comme nous l’avions fait lors de la grève des postiers fin 2011 !

 

Si le combat pour le droit à la santé concerne l’échelon national, une véritable politique municipale de gauche en matière de santé suivrait les orientations suivantes :

  • Dans le cadre des « maisons de quartier » intergénérationnelles, nous proposons d’intégrer un centre d'accès Santé-Social - gratuit pour les personnes exclues - articulé avec les services sociaux, hospitaliers, les éducateurs de rue... En accord avec notre programme d’éducation populaire, nous proposons également que les jeunes puissent bénéficier anonymement de l’appui et du soutien de ces services, à leur initiative et sans morale déguisée, dans leur lieu autogéré.

  • Une partie de la population est en grande souffrance, ce qui se traduit de nombreuses manières, dont la dépendance. Nous souhaitons donc favoriser la mise en place d’un travail en réseau sur les addictions (alcoolisme, toxicomanie...) et soutenir les structures de prévention et de prise en charge.

  • L’accouchement et l’âge ne sont pas des maladies ! Si nous tenons à rendre à la fois accessibles et disponibles les soins et l’assistance médicale pour les personnes qui en ont besoin, nous sommes contre la surmédicalisation de nos vies, et la tendance marquée à confondre vieillesse et maladie par exemple… Nous nous opposons à cette logique qui fait que de plus en plus, des maisons de retraite privées sortent de terre, comme si la seule politique serait de payer cher pour confiner les personnes âgées dans des structures plus ou moins médicalisées et coupées du reste de la société.

  • La santé n’est pas seulement affaire de soins et de médicaments, mais aussi de prévention et de mode de vie. Une politique continue d’éducation populaire sera donc menée avec la population.

Articulation entre justice et santé

On le constate par le nombre des récidives, la sanction n'est pas une solution pour les délits commis en état d'irresponsabilité pénale, comme dans les cas de maladie mentale et de déviance sexuelle. Le « passage à l'acte » hétéro-agressif et violent doit être devancé, que la personne soit porteuse d'un trouble mental sévère ou d'une altération passagère du comportement dans une période difficile. La seule solution est une prise en charge du mal-être avant le dérapage dans le cadre d'une écoute empathique suivie d'une prise en charge psychologique et / ou psychiatrique. Les « maisons de quartier » seront des centres de prévention, des lieux d'accueil et d'écoute pour les personnes en souffrance redoutant leur propre passage à l'acte. A ce dispositif sera adjointe la création d’un numéro d'appel municipal garantissant anonymat et soutien psychologique.