En soutien aux travailleurs-euses de Grèce


Aujourd'hui, mercredi 15 juillet 2015, RDV à 18h00 Place du Mandarous à Millau

En solidarité avec la grève en Grèce, contre l'accord pourri que Tsipras a signé avec l'UE / Troïka dans le dos des travailleurs-euses grec-que-s.

Plus que jamais, seule la solidarité internationaliste permettra aux forces militantes d'un pays soumis aux diktats impérialistes de relever la tête et de mener la contre-offensive. Sinon, les seul-e-s à bénéficier de cette situation, à moyen terme, seront les nazi-e-s d'Aube Doré...

Quand les illusions tombent, vient le temps des clarifications politiques et des affrontements finaux.

Edito

Bienvenue sur le site de l'alternative de gauche de Millau.

Ce regroupement en cours de constitution souhaite rassembler des militant-e-s anticapitalistes d'horizons divers. Parmi nous, il y a des militant-e-s politiques, et des militant-e-s qui s'investissent dans le syndicalisme radical, dans le militantisme associatif ou encore dans l'action culturelle subversive. Il y a également des personnes qui n'acceptent simplement pas ce monde de concurrence, de stigmatisation et de culpabilisation, d'évaluation, de négations de nos besoins les plus fondamentaux : nous ne sommes pas des "variables d'ajustement économiques" ni des "coûts de production", mais des femmes et des hommes dont l'objectif dans la vie n'est pas d'être les plus productifs-ves sur un "marché hautement concurrentiel" !

Si nos références diffèrent - et parfois de manière importante - s'il est souvent nécessaire de confronter nos conceptions sur ce qui est utile et nécessaire de faire... ce qui nous unit est bien plus profond, bien plus puissant : une compréhension commune du fonctionnement de ce système capitaliste construit sur l'exploitation des humains et des ressources naturelles, au bénéfice d'une infime minorité de la population qui joue au casino mondial.

Alors, dans un climat d'attaque systématique contre nos droits et nos outils collectifs de résistance, nous partageons le besoin de résister à ce système liberticide, oppresseur et destructeur, aussi bien à l'échelle internationale, qu'au niveau local... et là où nous vivons... La rupture avec le capitalisme n'est pas simplement un choix, c'est une nécessité sociale, économique, environnementale et démocratique.

Notre positionnement politique

Très loin des logiques politiciennes des appareils et des sordides tractations pour la répartition des strapon­tins municipaux, des citoyen-ne-s et des militant-e-s différents, mais engagé-e-s en faveur de l’égalité so­ciale, de l’égalité des droits et du respect de l’environnement ont décidé de lancer une initiative pour la constitution d’une liste anticapitaliste à Millau, conçue comme un rassemblement militant ayant vocation à perdurer pour agir sur le terrain.

Même à contre-courant, nous refusons radicalement cet « air du temps » qui affirme que le capitalisme serait le seul système possible. Et qu’être « de gauche », c’est être un peu moins à droite que la droite… Nous n’acceptons pas ce qui est inacceptable, et nous conti­nuons à nous mobiliser pour l’égalité sociale et la liberté. Nous refusons de nous « tromper » d’adversaires, et nous nous opposons aux logiques d’exclusion et de répression du gouvernement, de la droite et de l’extrême-droite. Nous dénonçons l’autoritarisme d’un Etat toujours plus violent contre les victimes de ses politiques de stigmatisation et de négation des droits. La lutte des classes est une réalité bien présente, et les couches populaires paient très cher la perte des repères et des solidarités de classe indispensables pour nous rassembler, nous organiser, et pour agir tou-te-s ensemble contre les « politicards » et leurs patrons écono­miques.

Se réclamer « de gauche » a longtemps voulu dire : être pour l’amélioration des conditions de vie des classes populaires, contre un système d’exploitation organisé pour et par les classes les plus riches. « Réformistes » comme « ré­volutionnaires » partageaient cette vision, même si les moyens d’action et les objectifs poursuivis étaient très différents… voire contradictoires. Mais de nos jours, on se demande quelles sont les différences entre la « gauche de gouvernement » qui cogère le système, et la droite qui en est l’expression politique classique…

A l’échelle nationale, droite et gauche se succèdent depuis 40 ans au seul profit du capital. Et il en va de même à l’échelle locale… Hollande poursuit et aggrave la politique antisociale de Sarkozy, et Durand est le digne succes­seur de Godfrain. Quand Valls sort sa matraque contre les pauvres et dé­signe des boucs-émissaires pour nous diviser, Durand installe des caméras au CREA, soutient la BAC… Quand le gouvernement et l’Etat favorisent la « compétitivité » des entreprises au détriment de nos condi­tions de vie, de nos droits et nos acquis sociaux, pour soutenir un modèle qui est pourtant une impasse so­ciale et environnementale, Durand toilette le projet « Capelle-Guilbert », sans jamais remettre en cause sa logique désastreuse, du point de vue économique, social et urbanistique. Millau s’est vidée de ses emplois, de sa jeunesse, de toute énergie… et a sacrifié notre vie quotidienne contre l’étiquette trompeuse et précaire de ville touristique… l’été ! Mais combien d’entreprises et de services publics ont disparu ces dernières an­nées ? Combien de logements sont insalubres, et qui peut nier que se loger est de plus en difficile alors même que de nombreux logements sont vides ? Combien de vitrines de magasins sont désertées, parées d’atours artistiques pour masquer la misère ? Pour celles et ceux « d’en bas », jeunes, salarié-e-s, sans em­ploi, retraité-e-s, « vivre correctement » semble relever chaque année davantage de l’utopie. Combien d’entre nous « galèrent », sans espérer d’amélioration ?

Les choses sont claires : nous n’avons rien à voir avec les politiciens professionnels soi-disant chargés de nous « représenter »… Et nous n’avons rien à en attendre ! Nous n’avons rien non plus à « gagner » dans le combat politique : ni prestige, ni avantages économiques et sociaux, ni carrière institutionnelle… Car notre engagement n’est pas juste électoral : il est viscéral ! Notre engagement n’est pas circonstanciel, il est quoti­dien… et essentiel !

Issu-e-s d’horizons variés, avec des histoires et des conceptions différentes, nous visons tou-te-s une transformation radicale de la société, qui s’attaque aux racines des problèmes, et non à leurs seules conséquences visibles. Une liste anticapitaliste pourra sortir de cette démarche ; c’est important, mais ce n’est pas tout... Ce qui compte, c’est de nous retrouver pour agir au-delà de la ques­tion électorale, de manière ouverte et expérimentale…

Il s’agit de contribuer à bâtir une alternative progressiste. Nous voulons rassembler celles et ceux qui doutent, mais qui n’ont pas abdiqué ; celles et ceux qui savent qu’une rupture avec les poli­tiques de concurrence passera par un affrontement politique et so­cial avec l’Etat et les capitalistes. On ne peut concevoir de com­promis avec les tenant-e-s d’un système basé sur l’oppression et l’injustice. Basé sur l’exploitation de l’Humain et de la Nature. Nous voulons replacer cette question au cœur de l’actualité et des luttes. Les élections Municipales seront une occasion pour con­fronter nos conceptions de ce qu’est une alternative et de ce que sont les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir, et pour popu­lariser des mesures au service de la population. Elles permettront également d’insister sur la nécessité de remettre en cause les institu­tions et leur fonctionnement non-démocratique qui ne reconnaissent que le rideau de fumée électoral, et condamnent par principe toute forme d’auto-organisation, agitant tour à tour le « cause toujours » et le « ferme ta gueule ».